En début d'année, il était prévu que je participe au semi de Eze, une nouvelle course dans les Alpes Maritimes donc pas très loin de chez nous.
Malheureusement cette course a été annulée !
En regardant le calendrier des courses, je découvre qu'il y a un marathon vers Arles, dans les Alpilles, région très jolie, pas trop éloignée et qu'en plus cela se passe pendant un week end de 3 jours, alors on aura même l'occasion de faire du tourisme !
Le marathon, en fait c'est transformé en course de 32 kms, (ce qui est déjà pas mal) et l'intégralité des montants d'inscription sera versée pour la lutte contre le cancer , de quoi joindre l'utile à l'agréable !
En récupérant le dossard, le samedi, il y a peu de monde ....et on m'apprend que sur le "long" (car il y a aussi un 16 km), nous ne serons que 80, du coup j'ai un peu le stress de me retrouver seule par moment ou même dernière, mais lorsque je présente à 7h devant le stade, l'ambiance de la course est là et toutes mes peurs s'envolent !
Le ciel est bas, mais il ne pleut pas et il ne fait pas trop froid, donc je pense courir sous des conditions favorables, malgré le vent assez présent.
Nous partons du stade. Les premiers kilomètres s'effectuent beaucoup sur la route, et il y a une surprise : c'est très vallonné ! (200 D+) Pas évident avec des jambes mollassonnes (comme d'habitude au début...) mais je reste l'oeil rivé sur ma montre et l'allure est correcte, par rapport à mes temps de passage programmés pour boucler cette course en 3 h !
Au 10 è km, j'ai un petit coup de mou, mais voyant deux jeunes femmes qui sortent de je ne sais où essayer de me dépasser, je mets mon mp3, je mange une pâte de fruits et ça me booste ! Non seulement elles ne me doublent pas, mais je ne les reverrais pas !
Je cale bien mon allure maintenant, et j'arrive au 15 è kilomètre souriante et en forme devant Laurent et Stacy venus m'encourager !
Tous les 5 kms à peu près, il y a des ravitaillements et je m'arrête au 16 è pour remplir une gourde, c'est fou ce que je peux boire en courant ...
Je double une coureuse ( en plus elle est V2 mais je ne le sais pas encore) et je me retrouve seule ! Je déteste être seule d'autant que l'on entre dans la forêt, que ça monte pas mal, que c'est assez technique et que j'ai un coureur qui me colle de très très près ! Quand je cours à droite il est derrière moi, comme ça me gène je vais à gauche il me colle à gauche, ça me stresse et du coup, je ralentis, j'accélère.....bref je ne suis plus du tout dans la course ! "Nous" rattrapons un coureur avec un tee shirt blanc , je dis "nous" car le coureur me colle toujours et franchement ça me perturbe trop, d'autant que nous sommes en zone "trail", qu'il faut faire attention à ses appuis et que je n'ai pas du tout les chaussures adéquates ....alors j'essaie de me concentrer pour ne pas tomber , il ne manquerait plus que ça ....
La glue est par moment derrière moi, par moment derrière le coureur en tee shirt blanc, et je vois que lui aussi ça l'agace ....
Nous arrivons sur la ville que nous avons un peu visité hier (Fontvieille) donc, je pense que ça y est nous prenons le chemin du retour, j'ai 20 kms à la montre, ça sent l'écurie !
Petit à petit, je remonte quelques coureurs, ça fait du bien au mental ! Il y a une fille qui a le tee - shirt que l'on nous a donné au VO2 trail des Templiers et j'essaie de la suivre.
Nous avons à peu près le même rythme, c'est un chemin en terre, tout plat, il n'y a qu'à dérouler mais les jambes deviennent bien dures. Je bois pour éviter les crampes, et je mange aussi. Malgré tout, je suis mieux qu'elle car elle ralentit et je me décide à la doubler !
Plus que 3 kilomètres et je suis étonnée de voir un ravitaillement, ça tombe bien, je n'ai plus d'eau ! Un bénévole me dit de manger, mais là franchement je n'ai pas faim , je veux juste arriver et reposer mes jambes !
Ce n'est pas le moment de faiblir, alors je passe le relais au mental parce que, maintenant c'est une longue ligne droite avec du vent, ce qui n'est pas agréable pour une fin de course, d'autant que nous courons sur de l'herbe, et que, par moment il y a des creux et que j'ai peur de me tordre la cheville ; ce serait dommage si près du but ...
De loin, j'aperçois Laurent et Stacy qui m'encouragent, un bénévole me dit qu'il ne reste plus qu'un kilomètre que l'on doit traverser une route et monter un escalier !!!! Aie aie aie, un escalier, j'ai peur qu'il attise une crampe, alors je le monte un peu bizarrement, sans plier les jambes... Laurent, qui me suit , doit bien rigoler....
Je lui demande de m'attendre à l'arrivée.
En passant sur le pont j'aperçois en hauteur, les luminaires du stade ; nous y sommes bientôt ! J'accélère même un peu lorsque j'arrive sur la piste car Laurent me dit qu'il y a une femme derrière moi !
Puis c'est l'arche de l'arrivée, j'arrête ma montre et je ne regarde pas l'écran ...mais lorsque j'apprends que j'ai mis 3 h 11, vu les circonstances, je suis super contente !
RESULTATS : 3è V2 / 8 ET 8 è F/18
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